Un virus et des hommes

Ca, même avec l’imagination la plus débordante, tu n’aurais pas pu l’envisager. Le monde entier confiné dans sa maison. A cause d’un virus. Comme dans un bon film de science fiction. Avec les déclarations quotidiennes des chefs d’état inquiets. Sauf que le scénario n’est pas clair. Pas de casting de star qui va sauver l’humanité. On sait juste que les hommes pressés ont été invitée à rentrer à la maison. Et à y rester. Les premiers jours, les enfants sont en joie, pas d’école, on peut encore sortir, voir les copains. Comme des vacances avant l’heure. Toi tu te réjouis d’avoir enfin plus de temps. Et puis très vite, plus de copains. Plus de grands parents. Chaque cellule se referme sur elle-même. Seul, à deux, ou en famille. Et avec l’extérieur, ce sera par écran interposé. Tu as des frissons désagréables lors du premier zoom avec la maîtresse de ton fils, qui a rassemblé les élèves pour leur dire qu’elle les aime et qu’elle espère les revoir très vite. C’est inédit, c’est étrange. Un virus ralentit les hommes et les isole. Au jour 7 du confinement, impossible de savoir avec certitude si ça va s’arrêter bientôt, grâce à un médicament ou à un vaccin, ou si on est parti pour une nouvelle ère. Tu penses aux personnes fragiles et isolées. Au personnel hospitalier. Aux plus anciens en danger. A ceux qui étaient déjà en difficulté avant de perdre leur emploi. Et tu penses en même temps que la course folle de ces dernières années devait s’arrêter d’une manière ou d’une autre. Tu ne sais pas grand-chose, en fait, comme tout le monde, tu attends.

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