Journal de guerre, jour 348

J’aurais dû être dans l’avion mais je suis sur mon canapé.
Mais il y a encore des otages, alors de quoi je me plains?

Les compagnies aériennes ont annulé les vols.
Mais la vie continue comme si de rien n’était.

Les fêtes d’anniversaires,
Et la visite à une mère endeuillée.

Ici on sait quand il faut vraiment s’arrêter.
On a Pikoud Haoref, l’organe de l’armée qui donne les instructions à la population.

Ils font des petits films sympa, tout en couleurs, et leur message quasi permanent c’est: Rien de spécial, continuez comme d’habitude.

C’était un peu vertigineux au début, et puis on s’y est accroché, quand on a compris que c’est comme ça qu’on pourrait rester debout.
Ya eu ça et ça, on fait quoi? Rien. Continuez votre vie.

Et la vie continue.

Aujourd’hui, le médecin lui a dit: c’est émotionnel, votre manque d’air, vos poumons vont très bien. J’ai des tonnes de patients comme vous cette année, avec ces symptômes là. Ça n’y ressemble pas mais ça s’appelle de l’angoisse.

Et moi je lui ai dit: tu sais pourquoi je suis presque heureuse de ne pas être partie ce week-end? Parce que le pire du pire, ça aurait été de ne pas pouvoir revenir.

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