Journal de guerre – Jour 94

Ne frappez pas avant d’entrer! Elle a collé cette affiche sur sa porte.

C’est quoi, ça? Je lui demande.

Elle me répond que ces jours ci, le toc toc toc  n’est plus tolérable.

Elle a pris dix ans en trois mois. Elle me confie qu’il y a 18 ans, c’était le père de ses enfants qui y était. Et que c’était différent.

Qu’alors son manque était plein d’amour et d’espoir et la faisait se sentir comme une belle héroïne tragique.

Mais aujourd’hui ce sont ses fils. Et ça la mange de l’intérieur. Elle dépérit.

Je l’écoute et je me dis que ce n’est pas la même guerre pour tous. 

On manque tous d’air, il est resté coincé là bas, il y a trois mois. 

Mais certains ne respirent vraiment presque plus.

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