Rendez-vous à la piscine d’Amirim le dimanche 30 juin après l’école. Chacun amène quelque chose à grignoter. On fête la fin de l’école ! Le message est accompagné d’une multitude d’émojis joyeux et en reçoit d’autres tout aussi joyeux en réaction.
Tu te dis, OK, Amirim, c’est dans la ligne de mire des missiles à une fréquence raisonnable, une fois par mois en moyenne, à 50 km de la zone de combat, aucune raison valable de ne pas y aller. Alors tu y vas, avec ton tupperware plein de pastèque et tous les accessoires de piscine, le même gros sac en toile que les années précédentes, quand tout était encore normal.
L’ambiance sur place est au beau fixe. Les enfants sont aux anges et jouent dans l’eau en s’éclaboussant. Tu prends des photos, le ciel est bleu, la piscine aussi, tout le monde sourit. Des photos normales de fin d’année scolaire.
À un moment, tu t’approches d’un groupe de parents que tu aimes bien, assis au bord de la piscine. Vous venez tous de villages différents, répartis sur les collines de Galilée. La discussion tourne autour de la comparaison entre vous : qui entend les boums quotidiennement ? Qui seulement de temps en temps ? Qui jamais ? (les chanceux !)
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