Journal de guerre, jour 352

Ça n’a pas arrêté, aujourd’hui. Presque un an de guerre, mais là c’est différent, c’est au dessus de nos têtes. 

Boum boum.

Les enfants n’ont pas école depuis dimanche, et au moins jusqu’à mercredi inclus.  

Les traumas du corona se réveillent avec les zooms à gérer aux mêmes heures pour tous. 

Et l’angoisse que ça se prolonge. 

En milieu d’après-midi, je croise en bas de chez moi une copine et son bébé. On discute de la situation et soudain la sirène du village d’en face se met à sonner. Vent de panique. Dans la foulée les bruits des explosions proches proches proches, juste au dessus de nous. C’est violent.

Vite, la chambre blindée. On monte les escaliers en courant, elle me dit prend le petit, il faut que j’attache le chien, et on arrive toutes essoufflées, ils sont déjà à l’intérieur, yalla, vite, il faut fermer la porte.

Continuer la lecture
Publié dans Guerre | 2 commentaires

Journal de guerre – Jour 350

C’est une année comme ça, en suspens. Ce soir, les instructions du Pikoud Haoref ont changé pour tout le Nord d’Israël. Ce n’est jamais bon signe. On revoit les plans de demain. On recharge en eau la chambre blindée de la maison. Et j’écris au son du grondement des avions, sans savoir ce que la nuit va nous réserver. La dernière fois que les instructions ont changé, c’était la nuit de l’attaque iranienne. C’était lunaire. On savait que les drones étaient partis d’Iran en fin de soirée, et qu’ils allaient arriver 4 heures plus tard. Lui était parti se coucher vers minuit.

Tu vas dormir?? Je lui avais demandé.

Bah oui… qu’est ce que tu veux que je fasse d’autre? Je suis fatigué… S’il y a quelque chose, ça sonnera de toutes façons. 

Continuer la lecture
Publié dans Guerre | Laisser un commentaire

Journal de guerre, jour 348

J’aurais dû être dans l’avion mais je suis sur mon canapé.
Mais il y a encore des otages, alors de quoi je me plains?

Les compagnies aériennes ont annulé les vols.
Mais la vie continue comme si de rien n’était.

Les fêtes d’anniversaires,
Et la visite à une mère endeuillée.

Ici on sait quand il faut vraiment s’arrêter.
On a Pikoud Haoref, l’organe de l’armée qui donne les instructions à la population.

Ils font des petits films sympa, tout en couleurs, et leur message quasi permanent c’est: Rien de spécial, continuez comme d’habitude.

Continuer la lecture
Publié dans Guerre | Un commentaire